Rencontre avec Lise Berth LOUIS, marchande d’Akasan et l’une des six entrepreneur.es accompagné.es par le PADL

Suite à des études en Sciences de la Gestion des affaires à Port-au-Prince, Lise Berth fait partie de ces jeunes qui sont revenu.es dans leur villeLiseberth natale pour recommencer une nouvelle vie. Agée de 25 ans et passionnée d’entreprenariat, elle fait partie des 25 jeunes qui ont bénéficié d’un appui en formation dans le cadre du projet « Défis Jeunes ». Lise Berth fait également partie des six bénéficiaires de l’appui financier octroyé par le projet pour développer son entreprise. En parallèle de son activité professionnelle, elle confie avoir des passions pour la recherche, la musique et le cinéma. D’autres propos de Lise Berth en lien avec son retour et avec le développement de son entreprise sont racontés dans l’entretien qui suit.   

  • Ce retour de Port-au-Prince à Môle Saint-Nicolas, quel est le déclencheur?

Lise Berth : Il y a en premier lieu l’insécurité qui sévit à Port-au-Prince et puis l’idée d’être disponible pour ma ville natale afin de lui offrir une meilleure version de moi-même.

  • Étant bénéficiaire du projet «Défis Jeunes», penses-tu qu'il s'agit d'une bonne initiative? Pourquoi

Lise Berth : Oui, l’initiative est louable. Ce projet m’aide à réaliser mon rêve d’entrepreneure. Mon entreprise va pouvoir se développer et offrir des services innovants.

  • Parle-nous de ton entreprise? D’où vient cette idée ?

Lise Berth : À la suite d’une formation sur la transformation de maïs au Môle Saint-Nicolas à laquelle j’ai participé, j’ai eu l’idée de me lancer. Ce n’était pas facile de faire croire au gens que je vends vraiment de l’akasan dans la cour de ma maison. J’ai dû aller vers les habitant.es avec le produit et les informations détaillées. Aujourd’hui, j’ai une clientèle qui est fortement liée à ce produit que je livre quotidiennement. 

  • En quoi apporterais-tu de l’innovation dans ce secteur?

Lise Berth :  Je suis en train de penser à des méthodes de distribution plus simples, rapides et efficaces comme le bol d’akasan et/ou la distribution par galons étiquetés. Je dois aussi dire que la production d’akasan est très utile aux planteurs qui ont ainsi une option supplémentaire pour distribuer plus de maïs.

  • As-tu un objectif à long terme? Lequel ? 

Lise Berth : L’objectif est ambitieux, mais il s’agit de devenir un modèle pour inspirer d’autres jeunes dans la communauté.

 

Propos recueillis par Christ-Falin Oralus

Assistant Technique PADL

Chargé Communication ADEMA


Source : Pale...Aji .-No 12, page 4